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La reconstruction par prothèse est une reconstruction rapide ne nécessitant pas de cicatrice supplémentaire. La prothèse implantée est ronde à surface lisse.

reconstruction mammaire prothese bordeaux thomas sorin

L’objectif​

La reconstruction mammaire par prothèse est une technique qui consiste à implanter une prothèse en gel de silicone sous la peau et le muscle grand pectoral afin de redonner du volume à la poitrine.

Cette intervention ne donne pas de nouvelle cicatrice car la prothèse est introduite par la cicatrice de mastectomie déjà présente.

La prothèse posée est une prothèse ronde remplie de gel de silicone avec une enveloppe siliconée lisse. Le Dr Sorin suit les recommandations du Directoire des plasticiens du 22 novembre 2018 et ne pose pas d’implants texturés.

Parfois, cette intervention est rendue impossible par les séquelles de la radiothérapie ou par le manque d’étui cutané suite à la mastectomie qui obligent à apporter de la peau saine par un lambeau.

La reconstruction mammaire par prothèse est souvent couplée avec un lipofilling (injection de graisse prélevée par lipoaspiration) afin de camoufler les bords de la prothèse et d’assurer un beau décolleté.

L’intervention

Elle dure environ 1H30. Elle est réalisée sous anesthésie générale. Un tir de laser UrgoTouch® est réalisé à la fin de l’intervention afin d’optimiser au maximum la qualité de votre cicatrice.

A votre réveil, un pansement légèrement compressif sera appliqué sur votre nouvelle poitrine. La gêne et l’inconfort seront pris en charge par notre équipe d’anesthésie à votre écoute.

Le lendemain de l’intervention, le pansement est retiré, vous pourrez alors mettre le soutien-gorge de contention. Le Docteur Sorin validera votre retour à domicile.

Les suites

Des douleurs peuvent être présentes à la suite de l’intervention. Les antalgiques et relaxants musculaires permettent de les contrôler et il faut compter environ 2 semaines pour la reprise des activités professionnelles. Le Docteur Sorin vous demandera de porter durant 6 semaines le soutien gorge de contention qu’il vous aura prescrit en pré-opératoire. Les douches sont possibles dès le lendemain de l’intervention. Vous pourrez savonner délicatement les cicatrices. En revanche, les bains et la piscine sont proscrits durant 3 semaines.

Comme toutes les cicatrices, celles de la reconstruction mammaire doivent être tenues à l’écart du soleil durant une année (ou protégées par une crème solaire avec un indice de 50+). Une cicatrice met environ une année à devenir « un fin trait blanc » avec une période inflammatoire située entre 1 et 2 mois où elle sera rouge. Puis au fil des mois, elle passera du rouge au rose, puis du rose au blanc.

Tous les actes chirurgicaux comportent des risques. Un hématome, une infection, des cicatrices disgracieuses, une asymétrie, une coque péri-prothétique et un résultat insatisfaisant peuvent arriver.

Les prothèses ont une durée de vie limitée (de 8 à 12 ans en moyenne). Il est nécessaire de les changer à distance. Une rupture spontanée ou due à un traumatisme peut aussi arriver avant ce délai. Cela oblige à changer la prothèse rompue.

Le résultat est d’emblée visible. Il peut se modifier durant les 3 premiers mois.

Précautions ​

Pour se prémunir des complications, un arrêt du tabac est impératif 1 mois avant et 1 mois après l’intervention. Il est nécessaire d’éviter la prise d’anti inflammatoires et d’Aspirine durant la semaine précédant l’intervention. La veille au soir et le matin de l’intervention, vous devrez utiliser un savon antiseptique lors de votre douche afin de prévenir les infections nosocomiales.

À la maison, durant les premiers jours, reposez vous et ne réalisez pas de travail de force (ménage, port de charge lourde…). Il est conseillé de marcher afin d’éviter le risque de phlébite.

Consultations post opératoires ​

Les consultations post opératoires sont réalisées à 7 jours, 6 semaines et 9 mois.


Questions / Réponses

Quelle est l’histoire des prothèses mammaires ?

La première génération d’implant mammaire a été introduite dans les années 1960 sous la forme d’une enveloppe de silicone remplie d’un épais gel de silicone. Les implants remplis de sérum physiologique sont apparus dans les années 1970 comme une alternative.

En 1992, la Food and Drug Administration (FDA) impose un moratoire sur les implants remplis de gel de silicone devant des suspicions d’association avec certaines maladies auto-immunes et connectivités. Ce moratoire est levé depuis 2006 à la suite de la publication de nombreuses études démontrant l’absence de lien entre les implants remplis de gel de silicone et les maladies systémiques, auto-immunes et prénatales. En France, ce moratoire a été décrété de 1995 à 2001. La conformité de la production d’implants est soumise à une évaluation par un organisme notifié, par le biais du marquage CE.

Quelles sont les différentes prothèses mammaires ?

Les prothèses mammaires peuvent être définies par leur forme, leur enveloppe et leur remplissage.

La forme :
Les implants ronds ont une forme de demi-sphère plus ou moins aplatie. Leur inconvénient est la symétrie de leur forme qui remplit autant la partie sus-aréolaire du sein que la partie sous-aréolaire. Leur pôle supérieur est donc plus facilement visible si elles sont posées devant le muscle pectoral chez les patientes maigres car la graisse sous cutanée est fine, ce qui a conduit à la préconisation de la loge rétro-pectorale pour les patientes présentant cette morphologie.

Les implants anatomiques ont une forme caractérisée par une base d’implantation et une hauteur asymétrique, et de profil par un remplissage plus important dans la partie inférieure que dans la partie supérieure. Cette forme de «goutte» est particulièrement utile en reconstruction mammaire. Leur inconvénient majeur est leur risque de rotation dans la loge.

Le remplissage :
– Les implants remplis de gel de silicone sont les plus utilisés dans le monde. La cohésivité de l’implant donne le caractère plus ou moins ferme de l’implant. Leurs principaux avantages sont : une consistance naturelle à la palpation, un taux de plis ou de vagues plus faible et une stabilité de volume.

– Les implants gonflables au sérum physiologique. Ces implants peuvent être introduits par une cicatrice réduite, leur volume peut être adapté durant l’intervention et le sérum physiologique est inoffensif pour l’organisme ce qui rassure bon nombre de patientes en cas de rupture. Cependant, la palpation de l’implant est peu naturelle, il existe un risque accru de plis et de vagues surtout si l’implant est sous-gonflé.

– En France 97.7% des prothèses implantées sont en gel de silicone, 1.5% sont en sérum physiologique et 0.8% sont mixtes.

L’enveloppe : L’enveloppe de l’implant est constituée d’élastomère de silicone. Plusieurs textures peuvent être retrouvées : les prothèses lisses, nano texturées et micro texturées.

Est-ce qu’une prothèse mammaire gène la mammographie ?

Non, la mammographie n’est pas gênée par la présence de prothèses mammaires. En 1988, Eklund décrit une manœuvre, permettant de refouler l’implant contre la paroi thoracique afin qu’il soit exclu de la zone de mammographie. Le parenchyme mammaire est, quant à lui, placé en avant entre les palettes de l’appareil. La position rétro-musculaire de l’implant facilite la réalisation de la manœuvre mais n’influence pas la sensibilité de l’examen.

Quelle est la durée de vie d’une prothèses mammaires ?

La société scientifique s’accorde sur un conseil de changement de prothèses mammaires à 10 ans. Le risque de rupture pour les implants remplis de gel de silicone et de sérum physiologique est d’environ 1 % par an. Le risque de rupture n’est pas stable dans le temps pour une prothèse mammaire mais augmente avec son vieillissement. La durée de vie d’un implant est en réalité inconnue et très variable. Dans tous les cas, elle est évidemment limitée.

Comment se rendre compte d’une rupture de prothèse mammaire ?

La rupture d’une prothèse mammaire peut provoquer une déformation du sein, une diminution du volume (surtout pour les implants remplis au sérum physiologique car le sérum physiologique est réabsorbé), une gêne ou une douleur au niveau du sein.

Un examen mammaire annuel réalisé par votre gynécologue ou votre chirurgien esthétique doit être réalisé. Le médecin vous prescrira une échographie s’il le juge nécessaire. Si un doute subsiste, une IRM vous sera prescrite. Notons que le taux de rupture des implants n’est pas augmenté par la mammographie.