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La forme des seins

La forme des seins


Dans les contreforts escarpés de la féminité, les seins se dessinent en une cartographie intime, où chaque silhouette révèle une histoire singulière.


La poire, fruit de l’arbre de la vie, évoque la douceur d’une étreinte maternelle, la promesse d’un abri sûr. Tandis que la pomme, ronde et ferme, semble prête à offrir sa générosité au monde, incarnant la vitalité juvénile et la tentation éternelle.


Ainsi, dans cette danse entre la grâce de la poire et la plénitude de la pomme, se révèle la beauté multiple et changeante de la nature féminine.

01. Les facteurs influençant la forme des seins


De prime abord, ce qu’il faut reconnaitre, c’est qu’il existe autant de formes de poitrine que de femme sur cette terre.


Cependant une classification commune a été établie pour mieux étudier leurs différences. Parmi cette multitude de formes, notons que deux groupes se détachent : la forme des seins en poire et la forme des seins en pomme.


Cette distinction apparait simpliste mais certainement pas éloignée de la réalité. La forme des seins dépend de nombreux facteurs et est variable avec le temps.


Une femme n’aura pas la même forme de seins, ni le même volume de poitrine à 17 ans et à 70 ans.


Parmi ces facteurs jouant sur la forme des seins, certains sont génétiques et d’autres sont liés au mode de vie des femmes.

À gauche : La forme des seins en poire. Il est noté un segment 2 assez creux avec un segment 3 prenant la majorité du volume du sein. C’est le croisement de deux courbes : une courbe concave en haut et une courbe convexe en bas.

À droite : La forme des seins en pomme. Le segment 2 est plus bombé et volumineux. Le sein présente une courbe unique convexe.

Le segment 1 : Partant de la clavicule allant jusqu’au début de la glande mammaire. A proprement parlé : la partie au-dessus du sein.


Le segment 2 : Partant de la limite supérieure du sein allant jusqu’au mamelon.

Le segment 3 : Partant du mamelon jusqu’au sillon sous mammaire.

Le segment 4 : Partant du sillon sous mammaire.
Il s’agit de la partie sous le sein.

Les facteurs génétiques influençant la forme des seins

L’élasticité cutanée

Une femme avec une bonne élasticité cutanée aura les seins qui se maintiennent dans le temps à bonne hauteur.

Le volume mammaire

La forme des seins chez une patiente avec une forte poitrine tendra toujours à ptoser (c’est-à-dire à tomber), car le poids de la poitrine étire la peau des seins. Même si le volume mammaire peut être accrue avec une prise de poids (car les seins ont une part graisseuse), la base glandulaire est définie génétiquement et peut être volumineuse.

La part de glande et de graisse

Les seins sont constitués de graisse et de glande, néanmoins la part de chacune d’entre elles diffèrent entre les femmes. Les femmes ayant des seins plus glandulaires ont des seins plus lourds et pesant plus fort sur la peau. La peau s’étire alors, créant une ptose. A contrario la graisse est plus légère que le glande et pèse donc moins sur la peau.

Le volume mammaire influence la forme des seins

Patiente avec une ptose mammaire. La lourdeur de la poitrine a entrainé une ptose mammaire. Réalisation d’une réduction mammaire qui a permis de réduire le volume mammaire et de remonter la poitrine. Patiente opérée par le Dr Thomas Sorin.

Les facteurs liés au mode de vie et au parcours de vie influençant la forme
des seins :

 

Les variations du volume de la poitrine jouent de façon majeure sur la forme des seins :

La grossesse et l’allaitement

La grossesse et l’allaitement jouent notamment un rôle prépondérant sur la forme des seins. La poitrine d’une femme présente une fonction de nutrition pour son nouveau-né, c’est pour cette raison que les seins s’hypertrophient (grossissent) durant la grossesse. Le corps se prépare durant les 9 mois de grossesse à cette fonction post partum de nutrition. Ainsi, les cellules glandulaires mammaires s’hypertrophient, produisant du lait pour le nouveau-né. Même si la femme ne souhaite pas allaiter, elle voit ses seins prendre du volume durant la grossesse, et donc étirer fortement l’étui cutané de la poitrine.

A la suite de la grossesse et de l’allaitement s’il a lieu, les cellules glandulaires retrouvent leur taille initiale et le volume des seins diminue. Cependant, la peau s’est étirée et l’étui cutané devient alors trop important pour le volume résiduel ce qui a pour conséquence l’apparition d’une ptose mammaire (la forme des seins est tombante). L’allaitement ajoute légèrement à cette ptose car la durée durant laquelle la peau est étirée est plus importante.

forme des seins

Le volume mammaire influence la forme des seins

Patiente avec une ptose mammaire liée à 3 grossesses. Les différentes grossesses ont étiré la peau de la poitrine ce qui a entrainé une ptose mammaire. Réalisation d’une cure de ptose mammaire permettant de remonter la poitrine. Patiente opérée par le Dr Thomas Sorin.

Les variations de poids

Les variations de poids. La forme des seins sera altérée proportionnellement à la variation de poids. De façon plus parlante, les personnes obèses ayant recours à la chirurgie bariatrique (Sleeve Gastrectomy ou By Pass) présentent habituellement une perte de poids rapide et importante (de l’ordre de 20 à 60 kg en quelques mois).

Cette perte de poids impacte de façon majeure la forme des seins qui deviennent ptotiques (tombant) et souvent peu volumineux. Les patientes consultent généralement pour une poitrine qu’elles jugent « vidée ». Même une variation de poids plus légère (5 à 10 kg) aura un impact sur la forme des seins.forme des seins

 

La perte de poids influence la forme des seins

Patiente avec une ptose mammaire liée à une perte de 10 kg. L’amaigrissement a diminué la part de graisse du sein et a diminué fortement le volume mammaire. La peau qui était étiré est devenue trop laxe ce qui a entrainé une ptose mammaire. Réalisation d’une cure de ptose mammaire permettant de remonter la poitrine. Patiente opérée par le Dr Thomas Sorin.

Le soleil, et le tabagisme ont également un rôle important dans la forme des seins en détruisant les fibres d’élastine de la peau. L’altération de l’élasticité cutanée résiduelle provoque une ptose précoce.

 

Les interventions pratiquées sur la poitrine ont bien entendu un impact sur la forme des seins. Le lifting mammaire va redonner de la hauteur au sein et l’ajout d’une prothèse mammaire ou un lipofilling aura pour objectif de galber le décolleté.

Le port d’un soutien-gorge. Le soutien du volume de la poitrine au quotidien est nécessaire pour éviter une trop forte traction du poids des seins sur la peau. Soutenir sa poitrine c’est soulager la peau de l’étirement et donc éviter la ptose.

 

La forme des seins sera en conséquence différente entre une femme ayant porté durant toute sa vie un soutien-gorge et une seconde s’en étant affranchi. Par exemple, historiquement, certaines femmes des tribus africaines ne portaient pas de soutien-gorge, provoquant en cela une ptose mammaire pouvant aller jusqu’au grade 3 comme l’illustre cette statuette du début du XIXe siècle.

 

A noter que certains scientifiques pensent que ne pas porter un soutien-gorge ferait remonter les seins : à ce jour, ceux-ci n’ont produit aucune étude dans une revue scientifique à comité de lecture prouvant la véracité de ces affirmations. La parution de certaines idées dans les magazines people ou féminin à ce sujet n’a aucune valeur scientifique.

Statue d’ancêtre, gardien de reliquaire – Fang, Mabéa – Sud de la République du Cameroun – Début du XIXe siecle – Musée Jacques Chirac du Quai Branly – photographie du 11/11/17 – Anciennes collections Felir Fénéon (1861 1944) Paris : Albert Kleimmann, Paris avant 1957 : Jacques Kerchache (1942 – 2001) ct Anne Kerchache. Paris, 1972. Robert T Wall Family. San Francisco

02. La forme des seins en poire
et la forme des seins en pomme.

La forme des seins en Poire

La forme des seins en Pomme

La forme des seins en Poire

La forme des seins en poire est la forme dite « naturelle ». Elle correspond à la forme que prend un sein avec le temps.

La croissance mammaire est mesurée par la classification de Tanner, le dernier stade de croissance (S5) est atteint aux alentours de la 17ème année. Dans la plupart des cas, à cet âge, les seins sont alors dits « pleins » car la peau est mise en tension par ce nouveau volume apparu.

La forme des seins est alors plutôt en pomme. Néanmoins, avec le temps qui passe et les facteurs cités ci-dessus influençant la ptose mammaire, la forme des seins dévie invariablement vers une forme de poire avec une migration du volume mammaire du segment 2 vers le segment 3 mammaire.

Ainsi à un âge plus mature de la femme, la forme des seins est nécessairement en forme de poire.

La forme des seins en Pomme

La forme des seins en pomme correspond à une plénitude de la partie supérieure des seins (le segment 2).

Cette forme se voit généralement à la fin de la croissance mammaire (à partir de 17 ans) mais ne dure pas dans le temps, car les facteurs influençant la détente de la peau sont nombreux.

La forme des seins en poire ne tarde pas à apparaitre, cependant la chirurgie d’augmentation mammaire par prothèses peut faire réapparaitre cette forme en pomme.

La pose d’une prothèse mammaire permet de remplir le segment 2 mammaire et ainsi obtenir la forme des seins en pomme. Plus le volume de l’implant sera important, plus le décolleté sera glamour et généreux.

03. L’impact de la chirurgie sur la forme des seins


Lors des consultations d’augmentation mammaire au cabinet de chirurgie du Dr Thomas Sorin, différentes demandes sont évoquées. Certaines patientes souhaitent augmenter la taille de leurs seins mais garder la forme naturelle. Il faut comprendre derrière cette demande que la patiente souhaite garder la forme des seins en poire, ou du moins, le plus possible. Deux possibilités correspondent à cette demande : le lipofilling et les prothèses mammaires d’une taille petite à moyenne.


Le lipofilling correspond à l’injection de la propre graisse de la patiente et est dévolue à la présence de réserve adéquate prélevée par lipoaspiration lors de la même intervention.


Cette technique est particulièrement utile pour augmenter le volume mammaire en gardant la forme des seins en poire.


Les prothèses mammaires d’un volume petit à moyen, permettent de garder ce côté naturel des seins en poire.


Dans la technique de pose en Dual Plan, la partie supérieure de la prothèse est insérée sous le muscle grand pectoral qui va appuyer sur la prothèse et aplatir légèrement sa partie supérieure alors que la partie inférieure est sous la glande qu’elle va projeter vers l’avant.


Cela permet d’obtenir une « anatomisation » de l’implant mammaire : l’implant prend la forme d’une goutte ou d’une poire. Cela est d’autant plus vrai que la prothèse est pré-remplie d’un gel de silicone souple.

Les prothèses mammaire d’un volume modéré permettent de préserver la forme des seins en poire (naturelle). Ici, cette pose d’implants a été associée à une mastopexie pour remonter les seins. Patiente opérée par le Dr Thomas Sorin

La partie supérieure de la prothèse est sous le muscle grand pectoral et la partie inférieure de la prothèse est sous la glande mammaire.

Le muscle grand pectoral va appuyer sur la prothèse et aplatir légèrement sa partie supérieure alors que la partie inférieure est sous la glande qu’elle va projeter vers l’avant. Cette technique de pose d’implants mammaires participe à transformer la forme prothétique ronde en une forme en poire (dite anatomique).

Cette technique a été mise au point en 2001 par JB Tebbetts a révolutionné l’augmentation mammaire par prothèses : Dual plane breast augmentation: optimizing implant-soft-tissue relationships in a wide range of breast types. Plast Reconstr Surg 107:1255-1272, 2001.

Patiente présentant des prothèses posées en sous musculaire pur (c’est-à-dire uniquement sous le muscle grand pectoral).

La contraction du muscle grand pectoral (du côté droit de la patiente) entraine le déplacement de la prothèse mammaire droite vers le haut et l’extérieur.

L’intervention a consisté transformer la loge sous musculaire pure en une loge en DUAL PLAN en libérant les attaches inférieures du muscle grand pectoral.

Cela a permis à la patiente une amélioration esthétique et une absence de déplacement des implants à la contraction du muscle. Patiente opérée par le Dr Thomas Sorin.

Augmentation par prothèses


Certaines patientes souhaitent à l’inverse galber la poitrine pour obtenir la forme des seins en pomme afin d’avoir un décolleté glamour et généreux.


L’objectif étant d’avoir un effet « Push up », même sans soutien-gorge. Cette forme des seins implique d’implanter des prothèses d’un volume plus important afin que le segment II soit plus volumineux.

Les prothèses mammaire d’un volume plus important (par rapport au gabarit de la patiente) permettent de d’obtenir un effet Push Up avec une forme des seins en pomme. Patiente opérée par le Dr Thomas Sorin.

04. Questions / Réponses

Est-ce que la taille de la poitrine est génétique ?

Oui et non. La poitrine est composée de glande mammaire et de graisse. SI le taux de glande mammaire est défini génétiquement, le taux de graisse peut varier en fonction des prises de poids. En effet, le nombre de cellules adipocytaires (graisseuses) est fixé génétiquement mais leur volume diffère en fonction du poids. Les patientes en surpoids (indice de masse corporelle entre 25 et 30 kg/m2) ou en obésité (indice de masse corporelle > 30 kg/m2) auront des adipocytes plus volumineux et donc une poitrine plus volumineuse. Tout cela a un impact sur la forme des seins.

Mais parfois, une patiente avec un poids jugé normal (indice de masse corporelle entre 18 et 25 kg/m2) présente dès la fin de la croissance mammaire une hypertrophie. Celle-ci est génétique car jugée glandulaire.

Est-ce que la taille de la poitrine augmente avec l’âge ?

Pas nécessairement. Avec l’âge, il est observé une involution adipeuse des seins. Il s’agit du rapport graisse et glande mammaire des seins qui change avec le temps vers une diminution de la glande mammaire et une augmentation de la part graisseuse des seins. Les seins devenant plus graisseux sont plus susceptibles de prendre du volume en cas de prise de poids de la patiente. Or, cette involution adipeuse arrive vers la ménopause qui représente un bouleversement hormonal chez la femme. Il y a une tendance à la prise de poids durant cette période et donc les seins devenant plus graisseux sont impactés par la prise de volume graisseux.

Quelle est la taille idéale de la poitrine ?

Il est difficile de répondre à cette question cela dépend :

Du mode de vie : Par exemple une patiente très sportive aura tendance à vouloir un volume moindre (Bonnet B à petit C).

De l’expérience vécue : une patiente n’ayant jamais eu de poitrine, ou un volume très faible aura parfois tendance à sur corriger ce manque en demandant une taille volumineuse. A l’inverse, une patiente avec une hypertrophie mammaire pesant sur ses épaules et son dos aura tendance à vouloir des seins très petits.

De la vision personnelle des canons de la beauté.

De la forme des seins choisie.

Pas du choix du chirurgien. En effet, le chirurgien est là pour prodiguer un conseil ou donner les limites chirurgicales à une augmentation ou une réduction mais en aucun cas il ne choisira pour la patiente. Il s’agit d’un choix personnel.

Peut-on muscler les seins ?

Non, les seins ne sont pas des muscles.

Le soutien-gorge donne-t-il le cancer du sein ?

Non, aucune publication scientifique n’a démontré de lien entre le port d’un soutien-gorge et la survenue d’un cancer du sein. De même pour la chirurgie des seins, elle ne provoque pas de cancer mammaire, il s’agit de fausses croyances.

La forme des seins est-elle figée à la suite d’une chirurgie mammaire ?

Non, la forme des seins évolue durant toute la vie d’une femme. Les variations de poids, les grossesses et allaitements, le tabac, l’exposition au soleil altérant l’élasticité de la peau, le port ou non d’un soutien-gorge affectent la forme des seins. Le poids mammaire continue de tirer vers le bas la peau et l’évolution plus ou moins rapidement vers une ptose est inexorable même après une chirurgie mammaire.

Une poitrine volumineuse est-elle plus à risque de faire un cancer du sein ?

Non, aucun article scientifique n’a montré de correspondance entre le volume mammaire et le risque de survenue de cancer du sein.

Une prothèse mammaire peut-elle remonter les seins ?

C’est une idée très répandue dans les esprits. La réponse n’est pas si simple. La forme des seins va varier avec la projection des implants.

En cas de ptose mammaire, la pose de simple de prothèses mammaires sans geste de remise en tension cutanée ne va pas faire remonter les seins. Il faudra nécessairement réaliser une mastopexie en association avec la pose de prothèses mammaires.

En cas d’absence de ptose mammaire ou d’une pseudo-ptose (c’est-à-dire une ptose débutante) le pose d’implants mammaires projettera vers l’avant l’aréole. Il faut s’imaginer une balançoire fixée à la branche d’un arbre, lorsque l’on pousse la nacelle vers l’avant, celle-ci remonte légèrement, la corde entre la nacelle et la branche est tendue. Cette image peut être transposable pour l’aréole, la prothèse la pousse en avant et la peau entre l’aréole et la clavicule se tend, ce qui remonte l’aréole. Néanmoins, ceci est à pondérer car la peau est élastique à la différence de la corde de la balançoire. C’est cela que la remontée est très légère, de l’ordre de quelques millimètres, il ne faut pas se faire de fausses idées.

Est-il obligatoire de mettre des prothèses mammaires quand on veut remonter sa poitrine ?

Non, il est tout à faire possible de remonter la poitrine sans y poser des prothèses. La forme des seins restera naturelle, en forme de poire.